La discipline
J’adore la façon dont Dr Laura Markham explique comment on peut aider nos enfants à développer l’autodiscipline. Parce qu’en fin de compte, c’est la raison ultime pour laquelle on veut être écoutée par notre enfant : qu’il devienne une personne agréable à côtoyer, responsable, et capable de bien agir par lui-même.
Voici comment elle explique le processus qui mène à l’autodiscipline:
Les enfants apprennent l’autodiscipline par les limites quotidiennes qu’on leur pose, en autant qu’elles soient posées avec empathie. Et pourquoi l’empathie est essentielle dans ce processus? Parce que ton enfant va moins se rebeller contre la limite. Il est fort probable qu’il n’aime pas la limite, mais il ressent ta compréhension et ta compassion. Il sait que tu es de son côté. Alors il choisit d’arrêter de se battre pour ce qu’il veut, de cette façon il peut avoir quelque chose qu’il désire encore plus : rester connecté avec amour à toi. Il choisit de gérer ses propres impulsions. Il accepte ta limite et va même l’intégrer, c’est-à-dire l’accepter comme si elle venait de lui.
C’est de cette façon que ton enfant va intégrer tes règles et tes valeurs. Rappelle-toi de l’audio du Module 3 (Gagner les batailles). Tu le fais sans même t’en rendre compte lui, alors imagine la puissance si tu commences à le faire dans la conscience, avec empathie et fermeté.
Ça commence avec le besoin de base de l’enfant, son intention noble: Il VEUT te faire plaisir, en autant qu’il n’ait pas à abandonner sa propre intégrité pour y arriver. À la longue, il commence à se voir lui-même comme une personne qui brosse ses dents, fait ses devoirs, dit la vérité et donne un coup de main pour aider. Le genre de personne qui peut s’appliquer avec discipline pour atteindre un but. C’est ce qui fait un enfant confiant, heureux et coopératif.
Comme la connexion affectueuse avec ton enfant est la raison pour laquelle il va éventuellement accepter et intégrer tes limites (Maman Ourse), c’est fondamental de rester connectée avec lui quand tu poses tes limites. Et devine comment tu maintiens cette connexion? Avec l’empathie! Inclure l’empathie, ou l’écoute, quand tu poses tes limites va te permettre de rester connectée avec ton enfant même quand tu dis non (Maman Feu).
Alors le défi, c’est que tu sois à l’écoute (rappelle-toi l’exercice du Patron dans le Module 1, c’est l’effet qu’on veut créer) tout en posant ta limite c’est-à-dire, d’informer ton enfant d’une règle ou d’une attente que tu as envers lui. Et voici des exemples que Laura Markham propose pour t’aider:
«Tu aimes ça courir, hein?! Tu peux courir tant que tu veux dans la pelouse. Tu peux tenir ma main pour traverser la rue ou je peux te prendre dans mes bras. Tu pourras recommencer à courir tout seul quand on sera de l’autre côté de la rue.»
«Je vois que tu es vraiment fâché après ton frère. Tu peux être fâché autant que tu veux, mais je ne peux pas te laisser frapper. Viens avec moi dire à ton frère que tu es fâché, je vais t’aider.»
«Rachel a mis des photos de samedi passé sur Facebook. C’est excitant. Et la règle dans notre maison c’est encore que les devoirs se font en premier. Tu pourras aller sur Facebook quand tes devoirs seront terminés. Je sais que c’est dur d’attendre. Mais c’est toujours agréable d’avoir quelque chose à regarder quand on a fini notre travail. C’est un bon truc pour s’organiser et se motiver.»
Et pour te pratiquer à reconnaître l’émotion et devenir une Maman Ourse, parce qu’au début, ça ne vient vraiment pas automatiquement, voici un exercice qui va t’aider à y arriver :
Reconnaître le sentiment
Pour instaurer une saine discipline, mettre fin aux luttes de pouvoir et obtenir la collaboration de ton enfant, la première étape est toujours de reconnaître le sentiment de ton enfant quand une situation difficile se pointe le bout du nez.
Ton enfant dit : | Un mot qui décrit son émotion : | Utilise le mot dans une phrase pour lui montrer que tu es de son côté : |
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Gêné | Ça devait être gênant |
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