La leader
L’attitude que je te demande de commencer à pratiquer pour être un bon leader, c’est être imperturbable.
Autrement dit :
«Ne pas faire un drame à chaque fois».
«Ne pas ignorer un comportement, mais ne pas l’accepter.
Ne pas faire de drame avec un comportement qui est très souvent, après tout, une simple exploration pour l’enfant.
Parce que tu le sais déjà : Plus tu interdis, plus l’enfant voudra le faire. Et ce principe s’applique à tous les âges, même s’il est parfois plus facile (en tout cas clairement pour moi!) d’accepter les explorations de nos petits de deux ans que de nos pré ados. Mais si on arrive à développer cette attitude qui consiste à être imperturbable, on pourra maintenir le lien de confiance, essentiel si on veut avoir de l’autorité sur notre enfant.
Par exemple, un enfant qui commence à ouvrir les tiroirs pour fouiller, un enfant qui veut décider par lui-même s’il doit mettre son manteau, un enfant qui ne range pas sa chambre ou un enfant qui ne veut pas fermer son téléphone le soir.
Notre premier réflexe, qui vient de la culture de l’éducation dans laquelle on a été élevée, est de penser que le comportement de l’enfant n’est pas adéquat et même qu’il le fait par exprès et que c’est notre travail de parent de le « casser » le plus rapidement possible.
Alors que ce que je te demande de faire maintenant, c’est de commencer à changer ton attitude pour voir l’intention noble qui se cache derrière le comportement et ne pas le prendre personnel, pour éviter le plus souvent possible d’être dans ton cerveau rouge.
Par exemple, pour un enfant qui commence à se lever debout et qui peut atteindre une tablette, tu pourras dire : «Oh, tu peux toucher à cette tablette maintenant!», et ensuite l’encourager à prendre un autre jouet.
Pour t’aider à développer cette attitude, qui consiste à ne plus prendre le comportement de ton enfant personnel, j’ai créé cet exercice de la passoire :
Inscris sur un bout de papier ces quatre questions et place-le à un endroit très visible dans ta maison, un endroit où tu poses les yeux souvent dans une journée (miroir de la salle de bain, évier de la cuisine, porte d’entrée.)
- J’étais de mauvaise humeur ou frustrée avant cet incident?
- Cet incident m’aurait dérangée j’avais été de bonne humeur?
- Ce comportement est normal chez mon enfant? Mes attentes sont trop élevées?
- En me couchant ce soir, la semaine prochaine, ou dans 5 ans, cet incident sera vraiment un gros problème? Quel est le souvenir que je souhaite que mon enfant garde de moi à travers cet incident?
Je veux que pour les prochains jours, chaque fois que tu sens l’impatience ou le découragement monter en toi face à un comportement de ton enfant, tu te poses mentalement ces questions, pour qu’elles deviennent un automatisme et qu’elles t’aident à prendre une grande respiration et à refuser d’aller dans ton cerveau rouge.
C’est à ce moment exact où tu prends la première décision pour aller puiser ta solidité en toi et susciter la collaboration, au lieu de vouloir corriger et répéter.
Et plus tu vas réussir à ne pas le prendre personnel, plus tu vas arriver à poser tes limites de façons efficaces.
Étude de cas