Valérie

Voici la situation de la balloune…

Jules s’amusait avec une balloune qui a crevé. Il voulait la jeter lui-même dans la poubelle alors, on s’est rendu à la salle de bain. Il a voulu la jeter dans la toilette mais je lui ai expliqué que ça pouvait boucher les tuyaux et qu’il fallait la jeter à la poubelle.

Il l’a quand même jeté dans la toilette!

J’étais fâchée.

J’ai pris le morceau de balloune et je l’ai mis à la poubelle. Il s’est jeté par terre en criant :

«NON! Je veux le jeter tout seul dans la cuisine!!!!»

Ici précisément, est-ce que je dois nommer et accompagner la crise ou alors je peux reprendre le morceau de déchet et lui faire jeter lui-même dans la poubelle de la cuisine?

Sonia

 

Si tu avais accepté qu’il la jette tout de même dans la toilette pour éviter la crise, ce serait une erreur (acheter la paix).

Quand tu te fâches parce qu’il la jette dans la toilette quand même, c’est que tu le prends personnel. Il le ressent automatiquement et c’est ce qui déclenche la crise. Il ne te sent pas en charge alors, il va te pousser à le devenir.

Par exemple, si tu avais stoppé ton automatisme et si tu étais restée calme, tu aurais pu :

Nommer :

«Tu jettes la balloune dans la toilette, même si ça va dans la poubelle.»

Offrir un choix et être en charge :

«Veux-tu la jeter toi-même dans la poubelle ou c’est moi qui le fait?»

Comme tu restes calme et que tu ne le prends pas personnel, il se peut très bien qu’il décide de faire ce que tu lui demandes. Bingo!

Tu peux ensuite nommer pour renforcer le comportement :

 «Toi tu sais faire la bonne chose avec les déchets!»

Ça va s’imprimer dans son cerveau et il va te la ressortir quelques jours plus tard, surveille bien!

S’il ne collabore pas :

Passer à l’action :

«Je vais choisir pour toi : Je vais jeter la balloune à la poubelle.»

Et là, s’il y a une crise, tu l’accompagnes :

«Moi je voulais que tu jettes la balloune à la poubelle et toi, tu voulais pas. Tu es très fâché. Tu es tellement fâchée que tu cris. Je vais rester avec toi tant que tu en as besoin.»

C’est tout.

Tu l’accompagnes durant la crise.