Stopper les Automatismes

Crier, se décourager, vouloir fuir, questionner, conseiller, mettre en punition, sermonner, menacer, banaliser, ignorer…

Ce sont tous des automatismes qui nous ont été transmis quand on était petite et/ou que nous avons acquis, avec le temps. Donc on a appris que c’est de cette façon là dont on devait réagir devant un enfant qui vivait une émotion difficile.

Alors, pour commencer à être une Maman Ourse, ce qu’il faut aussi arriver à faire, en plus de nommer, c’est Stopper ses automatismes. Et il n’y a pas de recette miracle, il s’agit simplement d’appliquer ce principe :

« Arrêter de faire ce qu’on n’aime pas de nous. »

Donc, au moins une fois aujourd’hui et dans les jours à venir (et pour le restant de votre vie!), stoppez vos automatismes quand une situation difficile survient et que votre enfant vient vous chercher.

Plus c’est difficile et que tout vous pousse à exploser, plus c’est nécessaire de le faire, pour commencer à renverser la vapeur.

Je vous que vous commenciez à vous poser la question suivante quand vous vivez la situation difficile avec votre enfant (et éventuellement trouver la réponse) :

« Qu’est-ce qui pourrait arriver si j’arrivais à stopper mon automatisme? »

Commencer à vous poser cette question va créer l’espace nécessaire pour littéralement transformer votre cerveau. Transformer cet automatisme. Transformer cette habitude.

Si vous voulez que votre cerveau commence à faire quelque chose de différent, c’est vous qui devez l’entraîner.

Même si vous ne savez pas quoi faire d’autre et même SURTOUT si vous ne savez pas quoi faire d’autre. Même si vous voulez plus que tout que la situation arrête.

En l’expérimentant, vous allez créer de l’espace pour autre chose. Qu’est-ce qui arrive si de n’est pas mon automatisme qui embarque? C’est nécessairement autre chose qui va arriver!

C’est ce que je veux que vous exploriez, même si vous ne savez pas encore ce que sera «cette autre chose-là»

Même si vous ne savez pas quoi faire d’autre. Même si vous voulez plus que tout que la situation arrête. Même si c’est plus fort que vous et que vous avez envie de crier ou de fuir, ou de punir…

Qu’est-ce qui arrive si vous stoppez vos automatismes et que vous arrivez à nommer? Nommer ce que votre enfant vit. Nommez la situation.

Comment la situation se transforme-t-elle?

C’est une étape fondamentale. Je veux vraiment que vous arriviez à stopper vos automatismes. C’est votre nouvelle mission.

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Témoignages

Vanessa

«Alors que je répète à mon fils de mettre son pyjama, il m’ignore puis répond: Non.

Je stoppe mon automatisme. Et je nomme: Tu n’as pas le goût de mettre ton pyjama, hein?

Il me dit: Non.

J’attends.

Je lui demande de quoi il a le goût. Il me dit: Manger de la crème glacée (!).

Bon, qu’est-ce qui t’aiderait à mettre ton pyjama? Veux-tu que je le fasse avec toi? Il me dit oui. Le reste des préparatifs du dodo ont très bien été.

Yé! Merci! Tu sais, avec mon chum aussi ça marche, stopper mes automatismes et nommer (valider) ce qu’il tente d’exprimer avec un reproche (!).»

Marie

«Sonia, je te fais part de nos derniers jours à la maison…. Je n’ai pas crié, ça fait au moins une semaine.

Suite à nos discussions et à l’Immersion, je me rends compte que c’est davantage avec mon garçon de 5 ans que le feu monte facilement.

Pour des situations qui m’auraient fait crier avant, maintenant, je m’observe et je reflète à mon fils comment il se sent. Exemple: Tu as de la peine, tu aimerais que je joue avec toi, tu t’ennuies de moi….

Et la crise ne va pas plus loin. Je lui fais plus de câlins et je lui dis plus souvent «Je t’aime» ( je ne le disais pas beaucoup avant).

L’autre jour, Sam embêtait sa petite sœur. Au lieu de crier, je me suis arrêtée et je me je suis mise à sa hauteur et lui ai demandé, s’il avait envie de jouer avec moi, d’utiliser des mots… Nous avons fait un jeu et il n’y a pas eu de crise.

Petite victoire!

Natacha

Pour changer les choses dans ma tête, c'est d'abord un gros Stop! pour m'empêcher de réagir, me donner le droit de ne pas réagir tout de suite, de ne pas avoir le pouvoir de les rendre heureux tout le temps. Puis, je prends une grande respiration et je nomme. Et je me dis: Ok, il y a une autre façon, on va y arriver. Et je réfléchis à ce que j'ai appris et je la cherche avant de parler. Ma pression redescend et parfois, la situation s'est dissipée toute seule. Parfois, le Stop! et la phrase arrivent après avoir crié ou avoir dit une phrase de façon agressive ou même avoir posé un geste violent comme déplacer mon enfant brutalement lois de son frère qu'il vient de taper.

Mais maintenant, je sais que je suis une autre maman que celle qui crie et que je ne suis pas coincée dans ma violence, je peux en sortir, alors je m'en sors et je m'arrête là. Je sais que ne rien dire tout haut les premières secondes, quand je suis fâchée, est une meilleure solution pour moi.